Constitution de la méthode

Avant de commencer notre travail de recherche, une fois notre sujet trouvé, nous avons défini notre méthode. Notre réflexion s'oriente vers les pratiques des usagers de Netflix, cela signifie que, au-delà des lectures que nous pouvions faire pour alimenter notre travail nous devions obtenir des données plus sensibles. En effet, nous nous interrogeons sur ce que les gens font, nous nous devons donc à minima d'en avoir une vision.

En ce qui concerne la délimitation du terrain, nous n'avons pas toujours concentré notre attention à un domaine aussi restreint. Nous souhaitions d'abord nous intéresser aux espaces numériques de visionnage de séries d'une manière générale, c'est-à-dire les plateformes légales comme illégales. Cependant nous avons décidé de recentrer sur Netflix en particulier afin d'éviter de nous perdre à essayer d'être exhaustives sur les plateformes utilisées et les pratiques qui leurs sont liées.

Étant novices à ce genre d'exercice, nous avons d'abord appliqué les éléments de nos cours à la lettre et envisagé toutes les méthodes existantes ; avant de nous rendre compte que tous les moyens pour récolter des données n'étaient pas envisageables. Du fait de notre sujet, l'observation pouvait se révéler pertinente car elle nous aurait permis d'avoir un aperçu direct des comportements des usagers sur Netflix. On aurait ainsi vu comment ils utilisaient la plateforme. Cependant, le visionnage de séries télévisées s'effectuant souvent dans un cadre privé avec un nombre de personnes restreint face à l'écran, il nous paraissait difficile d'effectuer une observation efficace. D'autant plus qu'être aux côtés de l'usager pour l'observer aurait sûrement influencé son comportement car il aurait eu conscience de notre présence. Les conditions d'observation n'auraient pas été bonnes. Nous avons également brièvement pensé à faire des questionnaires, néanmoins cette méthode est beaucoup plus quantitative que qualitative. Nous aurions plutôt eu des réponses à la question "quoi" qu'à la question "comment". C'est alors vers les entretiens que nous nous sommes tournées. Nous avons choisi d'élaborer un guide d'entretien mais de les mener de façon assez libre. Cette méthode nous semblait permettre de récolter des données riches, bien qu'aléatoires. Cela donnait la possibilité aux usagers de s'exprimer librement sur leur consommation de séries télévisées sur Netflix et même de mentionner des éléments auxquels nous n'aurions pas pensé. En parallèle des entretiens, nous avons dans un premier mis en place des carnets de bords. Nous demandions aux enquêtés de retranscrire certaines de leurs habitudes de visionnage avant l'entretien. Cependant nous avons abandonné ce procédé car il s'est révélé être peu utile pour mener l'entretien et était souvent mal complété.

Tout au long de notre travail nous nous sommes interrogées sur la pertinence de nos choix en matière de méthodologie. Nous ne savions pas si réaliser principalement des entretiens allait nous donner un matériau suffisamment important. De même, mener des entretiens est source de nombreuses questions, notamment pour les réaliser. Nous développerons cela dans un prochain article.

Prendre du recul sur notre méthodologie nous a beaucoup aidées à nous questionner aussi sur notre sujet. A chaque fois nous avons profité de la précision de notre méthode pour recentrer notre travail. Nous avons au fur et à mesure pris conscience que les deux sont beaucoup plus liés qu'on ne le pensait. Remettre la méthodologie en question mène à repenser le sujet et inversement.

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